FIMG_9378.jpg

: L'avenue Mohammed V, ex Boulevard de la gare, perspective sur l'avenue avec en premier plan une vielle photo de la bourse de commerce

FIMG_9444.jpg

Avenue Lalla Yaqout, Le théâtre municipal, aujourd'hui disparu

FIMG_9450.jpg

Avenue Hassan II, vue sur Bank Al Maghrib, peu de choses ont changé

fIMG_9383.jpg

Avenue Mohammed V, le marché central, à gauche en 1920, à droite en 2015

f-IMG_9471.jpg

Immeuble de l’IMCAMA par Albert Greslin vu depuis l'avenue My Youssef

FIMG_9392.jpg

Avenue Mohammed V, vue sur la poste

FIMG_9400.jpg

Avenue Mohammed V, vue sur la poste

FIMG_9467.jpg

Angle avenue Hassan II et My Youssef, vue sur la ligue arabe

Casablanca hier, Casablanca aujourd’hui. Mémoire d’une ville.

La mémoire des hommes est faite de souvenirs, d’histoire et d’événements propres à une époque, à une ou plusieurs générations. La mémoire se situe dans le temps, mais prend ses repères dans l’espace. Si le temps est une notion abstraite, échappant à notre contrôle, l’espace quant à lui, est façonné, construit, et détruit par l’homme.

L’humain est sensible à son environnement, qu’il soit naturel ou construit, certains espaces, chargés d’histoire ou de souvenirs partagés par un groupement de gens, en font un élément important de la construction de la mémoire collective d’une société.Ces éléments de constructions de la mémoire participent à la création de cette notion qui prend tout son sens ces dernières décennies : l’identité sociale, culturelle ou nationale.

L’espace construit ou se déroule l’histoire représente un pilier de cette identité. Il représente cette ligne conductrice qui permet à l’histoire de se dérouler et de se transmettre. La destruction de ces espaces, volontaire soit-elle ou pas, favorise l’omission, l’amnésie collective. Ne restera de ces espaces, que des documents écrits ou photographiques, ne représentant qu’un substitut à moindre impact de l’espace lui-même.

La mémoire collective nécessite l’espace dans son fondement même puisqu’elle est la mémoire d’un groupe. Ce qui reste à travers le temps, c’est bien l’espace. Il ne change pas, ne se modifie pas. Il offre une impression de stabilité alors que tout est mouvement. Les objets sont donc des témoins, des vestiges du passé qui nous rappellent que d’autres ont existé avant nous. Ils sont comme « une société muette et immobile ». (p.195)*, contiennent « l’empreinte du groupe ». (p.196)* et peuvent ainsi nous évoquer bien plus de souvenirs qu’une date. L’espace est un cadre fixe où l’on enferme et retrouve nos souvenirs. La mémoire se définit donc par l’espace puisque « jamais nous ne sortons de l’espace »
L’espace dessine les repères de la continuité de la mémoire, à travers les décennies, à travers les siècles, série de photomontages avec une photo du passée juxtaposée à une photo récente (prise en 2015)

 

*Maurice Halbwachs, La mémoire collective, Paris Albin Michel, 1997

5 Responses to “Casablanca hier, Casablanca aujourd’hui. Mémoire d’une ville.”

  1. Raouaa

    Ta créativité m’a toujours fasciné, j’ai aimé aussi ton article … You did a GREAT JOB, Bravo !

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *